Vivre sans google : le moteur de recherche


Warning: Undefined variable $post in /home/clients/41c746e85d5027220921da2635efec21/sites/itoubib.fr/wp-content/themes/generatepress_child/functions.php on line 26

Warning: Attempt to read property "ID" on null in /home/clients/41c746e85d5027220921da2635efec21/sites/itoubib.fr/wp-content/themes/generatepress_child/functions.php on line 26

Warning: Undefined variable $crunchifytitle in /home/clients/41c746e85d5027220921da2635efec21/sites/itoubib.fr/wp-content/themes/generatepress_child/functions.php on line 32

Warning: Trying to access array offset on value of type bool in /home/clients/41c746e85d5027220921da2635efec21/sites/itoubib.fr/wp-content/themes/generatepress_child/functions.php on line 36

Warning: Undefined variable $linkedInURL in /home/clients/41c746e85d5027220921da2635efec21/sites/itoubib.fr/wp-content/themes/generatepress_child/functions.php on line 43

Premier article pratique dans cette nouvelle série sur les alternatives à Google, à tout seigneur tout honneur, je commence par son service historique : le moteur de recherche. Sur ce point le graphique ci-dessous représente la répartition des moteurs de recherche en France en décembre 2020. Explicite non ?

Répartition des moteurs de recherches en France – décembre 2020

Vivre sans la recherche Google est envisageable. De nombreuses alternatives existent. Cet article ne sera probablement pas exhaustif et ne prétend pas l’être. Vos retours sont les bienvenus.

Mais au fait, pourquoi utilise-t-on un moteur de recherche ? La question semble pertinente lorsque l’on cherche une alternative.

Une interface claire

Cela paraît peut-être anecdotique, mais l’apparition de Google dans le paysage des anciens moteurs de recherche à l’interface surchargée était vraiment bienvenue. Non seulement les résultats étaient pertinents, mais, surtout à l’époque du web 56k/ADSL, l’affichage quasi immédiat d’une liste claire sans fioritures a été salvatrice.

J’ai donc cherché des solutions équivalentes au niveau rapidité et clarté de la liste des résultats.

Recherche ouverte et recherche fermée

Au début du web, la recherche était organisée entre les moteurs de recherches comme Altavista (RIP !) et les annuaires comme Yahoo. La différence fondamentale était le type d’information recherchée. Aujourd’hui, malgré l’omniprésence des moteurs de recherche, cette différence persiste.

Recherche ouverte

Rechercher par exemple le site d’une société ou celui de la caisse de sécurité sociale revient à faire une recherche annuaire. Nous savons ce que nous cherchons, mais n’en possédons pas l’adresse web. Comme avec le vénérable annuaire papier ou les annuaires en ligne, le moteur de recherche trouve le résultat aisément à partir du nom saisi dans le champ de recherche. Pas besoin d’une intelligence artificielle adossée à un ordinateur quantique pour trouver la réponse. L’intérêt d’un algorithme puissant pour ce type de recherche est donc très limité. Je l’appellerai « recherche fermée ». Elle trouvera facilement une solution sur n’importe quel moteur de recherche.

Recherche fermée

À l’inverse, rechercher un site inconnu dont on a seulement une idée du thème, une information très précise (par exemple, comment rédiger le bon code dans le paramétrage de son site web…) ou faire une recherche fondamentale sur un sujet nécessite l’utilisation d’algorithmes pertinents interprétant notre demande pour nous fournir la bonne liste de résultats. Ce type de recherche que j’appellerai « recherche ouverte » trouvera souvent une solution rapide et pertinente dans les meilleurs moteurs de recherche.

Partant de ces principes, recherche ouverte et recherche fermée, posons-nous la question de la répartition de chacun de ce type de recherche dans notre vie de tous les jours. J’ai fait un sondage rapide de mon dernier mois de recherche chez Google : plus de la moitié de mes recherches correspondent à des recherches fermées. Significatif, sûrement pas, mais cela donne une première orientation et surtout permet de se poser une première question : si plus de la moitié de mes recherches sont des recherches fermées, pourquoi utiliser en permanence Google qui ne me fournira pas de service supérieur à une autre moteur, mais par contre enregistrera ces recherches pour les exploiter ?

Recherche ouverte et la « bulle de résultats » : comment se laisser enfermer dans ses certitudes

En dehors du respect de la vie privée, y a-t-il un autre intérêt à ne pas utiliser Google ? La réponse est oui et elle est valable pour d’autres moteurs de recherche. En cause : la « bulle de résultat ».

Le principe part d’une bonne intention (quoique, mais soyons fairplay) : pour mieux répondre à une question, il est nécessaire que j’en sache le maximum sur vous et vos envies/besoins pour trouver les réponses adéquates.

Ainsi, Google et d’autres moteurs utilisent votre historique de recherches et les données qu’ils possèdent sur vous pour « adapter » les résultats de vos recherches à votre moi profond. Délicate intention qui pose quand même un problème.

Comme nous l’avons vu lors d’une recherche ouverte, nous partons un peu à l’aventure sans connaissance précise de l’endroit où nous allons arriver ET C’EST BIEN NOTRE OBJECTIF !!!!! Nous souhaitons être exhaustifs quitte à y passer un peu de temps. Bien évidement cela n’engage que moi.

Faite le test : effectuez une recherche sur Google sur votre ordinateur avec votre session Google ouverte dans votre navigateur puis faites la même recherche avec exactement les mêmes termes sur un autre ordinateur sans que vous n’ayez ouvert de session Google dessus. Il y a fort à parier que la liste des résultats sera différente ou pour le moins non classée dans le même ordre. Gênant non ?

Le cahier des charges :

  • Faire aussi bien (mieux ??) que Google en recherche ouverte
  • Une interface claire sans fioriture et rapide
  • Ne pas adapter les résultats en fonction de l’utilisateur
  • La possibilité de l’utiliser à la fois sur ordinateurs et smartphone
  • Et bien évidemment le respect de la vie privée.

L’autre « mastodonte »

Lorsque l’on cherche une alternative à Google, le moteur de recherche de Microsoft s’impose. Ou plutôt tente de s’imposer avec ses presque 3 % de parts de marché mondial.

Un peu plus lourd à charger avec ses fonds d’écrans changeants, mais très agréable, j’aime bien Bing puisqu’il présente des résultats que je trouve assez similaires à Google. Il est bien évidemment pris en charge sur la plupart des smartphones.

Image, vidéos, cartographie, actualités, nous retrouvons sur Bing la plupart des services proposés par le moteur de recherche de Google.

Reste un élément, le suivi de nos activités par une autre géant, Microsoft : traçage des adresses IP, enregistrement des recherches et cookies font partie de la panoplie.

Il est toujours possible de ne pas avoir de compte Microsoft où, à l’identique pour Google, ne pas s’être connecté sur son compte lors des recherches pour éviter le suivi et la problématique de la bulle de résultat. Mais pourquoi s’embêter avec ces précautions sur Bing alors que l’on aura les mêmes contraintes avec Google, la puissance de l’algorithme en plus.

Le plus ancien

Aussi vieux que l’internet grand public (ou presque), Yahoo n’est sûrement pas mon premier choix : lourdeur de son interface pour des résultats qui n’étaient pas toujours au niveau. D’ailleurs depuis, ce sont les résultats de Bing que Yahoo utilise pour sa partie recherche.

Traçage, bulle de résultat, Yahoo n’apporte aucun avantage par rapport à Bing qui lui fournit les résultats.

Pourquoi utiliser la copie plutôt que l’original ?

Le moteur français

Qwant est le moteur de recherche français sensé contrer l’hégémonie américaine avec bien sûr en ligne de mire le respect de la vie privée. J’ai détesté Qwant dès le début à cause de son interface. J’ai commencé la rédaction de cet article avec ces éléments, mais entre-temps Qwant s’est déployé en version 4. Et là, cela change tout. Fini le principe de la recherche répartie en trois colonnes. L’interface est plus claire et plus rapide, elle gagne en lisibilité. Merci Qwant. À noter que le site propose une version junior. Le site propose une application sur Android et iOS mais il est possible sur certains navigateurs de le paramétrer comme moteur de recherche par défaut.

Les résultats me semblent pertinents. Les annonces publicitaires provenant de Microsoft, j’ai réalisé quelques essais comparatifs avec Bing. Les résultats sont quasi identiques. Qwant le signale d’ailleurs sur son site. Il possède son propre robot d’indexation. Cette tâche prenant, je cite, « des ressources et du temps », Qwant mixe ses ressources et celle de Bing pour affiner ses résultats dans l’intervalle.

Quant au respect de la vie privée, le site en fait son argument principal, pas de cookies, pas de traçage.

Qwant est gratuit. Il se finance par la publicité insérée dans les résultats, mais toujours sans traçage, et les levées de fonds souvent étatiques, l’indépendance de l’Europe face aux moteurs américains devenant stratégique. Les annonces sont mélangées aux résultats, mais bien identifiables.

Avec sa politique de confidentialité pertinente, ses résultats basés sur ceux de Bing et sa nouvelle interface plus claire et plus légère, Qwant présente une vraie alternative. En espérant qu’il parviendra à s’autonomiser et à s’affranchir de Bing dans un avenir proche.

Je ne rentrerai pas dans la discussion sur la qualité et l’efficacité des moteurs russes et chinois. Nous dirons simplement que dans le cadre de cet article, il semble pertinent d’éviter de confier ses données à ce type de site.

Le canard qui monte

DuckDuckGo n’est pas un moteur de recherche en tant que tel. Il s’agit d’un métamoteur, comprendre qu’il utilise les résultats d’autres moteurs comme Bing, Yandex, Yahoo et Wikipédia.

Respect de la vie privée avant tout, c’est le principal argument du site qui n’enregistre aucune donnée de navigation, pas de cookies… À noter qu’il reste un service basé aux États-Unis, il faut donc faire attention à ce que le gouvernement américain pourrait imposer à la société.

Pas de bulle de résultat, pas de compte nécessaire, mais une personnalisation possible (langue, localisation, etc.).

Léger, clair et rapide, images et vidéos, DuckDuckGo présente donc de nombreux atouts. Il est disponible sous Android et iOS ainsi qu’en paramétrage direct sur certains navigateurs.

Seule ombre au tableau, le financement (si c’est gratuit… ). Le site fait de la publicité ciblée comme Google, mais sans vous pister. Vous faites une recherche, le site affiche une publicité en fonction de votre recherche du moment sans utiliser vos recherches antérieures. Cela serait satisfaisant comme réponse si la société était un peu plus transparente sur ses finances ce qui n’est pas le cas à ce jour.

Google sans Google…

Startpage n’est pas un moteur de recherche. Il ne propose aucun algorithme élaboré. Non, il se contente de vous mettre à disposition la puissance de recherche de Google sans aucun pistage. Pour cela, le site assure l’interface entre vous et le géant du web.

Arrivé sur une page simplissime, vous tapez votre recherche à l’identique que sur Google. Startpage se charge de faire la recherche pour vous et reproduit les résultats dans un format sensiblement identique à celui de son grand frère. Il propose une app Android et iOS.

Aucun traçage, pas de cookies donc pas de bulle de résultats.

Starpage est probablement le plus lent des moteurs de recherche que je vous présente. C’est probablement le seul inconvénient que l’on pourrait lui trouver.

À savoir que le site est gratuit pour les particuliers. La société éditrice, basée aux Pays-Bas, fournie des solutions aux entreprises ce qui lui assure sa rémunération.

Le coffre-fort suisse

Un site intéressant à de nombreux égards. Tout d’abord, il est suisse et donc hébergé en Suisse avec une législation sur la protection de la vie privée particulièrement draconienne. Ensuite il n’enregistre pas votre adresse IP, n’utilise pas de cookies, ne collecte aucune donnée sur nos systèmes, ne cherche pas à connaître notre localisation. Fini ? Ha non… il ne donne pas de résultats vers les sites pornographiques et les vidéos violentes. OUF !!!!

Ensuite, Swisscows utilise un moteur sémantique pour effectuer ses recherches. Pour simplifier : il s’agit de présenter les réponses à une recherche en tentant de comprendre ce que sous-entend la question de l’utilisateur. Si l’on reprend le principe de la recherche ouverte évoquée plus haut, la recherche sémantique devrait permettre d’obtenir des résultats plus pertinents. Par contre, aucun intérêt dans la recherche fermée. A priori le site a passé un partenariat avec Bing pour la gestion des résultats de recherche. Je dis a priori car rien sur le site ne le signale en dehors de la mention « in partnership with Bing » en bas de page de résultat. Quelques tests rapides montrent des réponses proches, voire quasi identiques entre Swisscows et Bing, sans les annonces bien sûr. Je suis donc partagé sur le concept de recherche sémantique lorsque tout atterrit dans le moteur de Bing. Je préfère l’idée que j’aurai avec Swisscows les résultats de Bing sans les inconvénients.

Le site est rapide. La liste des résultats peut-être un peu austère (noir sur fond gris, mais il faut perdre l’habitude du bleu sur blanc…). Il propose également des onglets images, vidéos, musique et traduction. Intéressant, sur le côté gauche, le site présente des mots-clés dans des tuiles permettant en un clic de rajouter un critère à la recherche. Une app Android existe. Rien vu côté iOS.

Dernière question, le moteur étant gratuit… La réponse est simple, Swisscows se finance par le don à l’identique de Wikipédia. Vous pouvez parfaitement utiliser le moteur sans payer, mais un don reste possible pour supporter le site.

On va faire simple : j’adore !

Les moteurs de recherche solidaires : se vendre pour la bonne cause

C’est une autre façon de voir les choses. Quitte à procurer des revenus aux sites de recherche lorsque nous cliquons sur des bannières publicitaires pourquoi ne pas reverser une partie des revenus à des associations humanitaires, écologiques, etc. C’est le service que proposent ces sites.

Le moteur de recherche qui plante des arbres

Le site s’appuie sur Bing pour ses résultats, la présentation est identique à son fournisseur. Le site propose une application Android et iOS.

Il se finance par la publicité comme Google et Bing. Il reverse une partie des revenus pour la reforestation. Je trouve le compteur d’arbres plantés très optimiste, mais bon…

Concernant la vie privée, la politique est assez claire, vos données sont anonymisées au bout d’une semaine et vous pouvez activer la fonction « Do not track » des navigateurs. Le risque de bulle de résultat reste présent à mon sens. Le site utilisant un cookie, il me semble possible de biaiser les résultats.

Le moteur qui finance différent projets

Lilo est un site français qui fonctionne comme un métamoteur de recherche comme DuckDuckGo donc. Ici le respect de la vie privée est clairement explicité. Pas besoin de compte pour l’utiliser, mais un cookie reste présent pour vous identifier. Pas de cookie tiers par contre qui permet le ciblage comportemental. L’utilisation d’un métamoteur permet de s’affranchir un peu de la bulle de résultat. Cependant, Lilo lui-même doit remettre en forme les résultats avec son propre algorithme qui obéit à des règles nos explicitées.

Il se finance par la publicité comme Google et Bing. L’argent récolté apparaît sous forme de gouttes d’eau que vous pouvez repartir à votre guise sur différentes associations. C’est plutôt sympa.

Les résultats s’affichent rapidement pour un métamoteur. À savoir que le site propose des options pour les onglets Images, Vidéos et Maps entre leur site, Google ou Bing. Il possède une application Android et iOS.

Vous l’aurez peut-être compris, j’apprécie beaucoup ce moteur. Exhaustif (métamoteur), rapide pour ce que j’ai pu voir, simple, respectueux de note vie privée et utile à tous. Que demander de plus !!!!

Le moteur de recherche écologique

Un moteur de recherche écologique qui s’appuie sur Google. Interface simple, un peu trop à mon goût. Très peu d’information sur le respect de la vie privée. Il utilise les fonctions adsense et analytics de Google pour générer des revenus. A éviter donc question vie privée et bulle de résultat. Reste l’aspect écologique…

Alors, quelle alternative ?

La conclusion n’est pas évidente. Chacun pourra trouver dans les moteurs cités celui qui lui convient. La liste n’est évidemment pas exhaustive et ceux qui voudraient chercher ailleurs pourront partir de la page Wikipédia ici : https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_moteurs_de_recherche.

Il est intéressant de voir qu’il n’y a que très peu d’alternatives crédibles à Google et Bing si l’on laisse de côté les moteurs chinois et russes. La plupart des sites décrits ici ne proposent pas d’indexation propre, mais reprennent les résultats des plateformes majeures à l’exception notable de Qwant qui, lentement, crée son propre index. Métamoteurs, plutôt Google ou plutôt Bing, vous avez le choix des armes tout en préservant pour partie ou totalement votre vie privée.

Deux podiums donc pour différencier ceux qui préfèrent les résultats de Google d’un côté et les résultats de Bing de l’autre.

Podium des moteurs de recherche basés sur Google
Podium des moteurs de recherche basés sur Bing

 

Un dernier podium centré uniquement sur le respect de la vie privée.

Podium respect de la vie privée

Me concernant et après une période plus ou moins longue de test de chaque moteur, voici mon podium :

  1. Qwant : le seul qui s’est lancé dans une autonomie vis-à-vis de Google et Bing même si il lui faudra du temps pour être aussi performant. Sa nouvelle interface est gagnante.
  2. Lilo : le trépied métamoteur, vie privée et écologie m’a convaincu.
  3. Swisscows : La maîtrise absolue de sa vie privée avec les résultats de Bing. Imparable.

Vos remarques et retour d’expérience sont les bienvenus.

Prochaine étape : Gmail…

Laisser un commentaire